Les mutations du gène MKRN3 sont fréquemment retrouvées dans les pubertés précoces centrales idiopathiques (PPC i) familiales - 10/09/15
Résumé |
Introduction |
Des mutations dans le gène MKRN3 ont été rapportées dans des formes familiales de PPCi. Ce gène est soumis à l’empreinte maternelle et aurait un effet inhibiteur sur la sécrétion de GnRH. Le but de ce travail a été d’évaluer la fréquence des mutations de MKRN3 et de décrire le phénotype des patients mutés.
Patients et méthodes |
Patients atteints avec PPCi définie par : Tanner Stade 2 avant 8ans chez la fille et 9ans chez le garçon ; pic de LH>5 UI/L lors du test GnRH ; IRM cérébrale normale. Les formes familiales sont définies par : puberté précoce documentée et/ou ménarche ≤ 10ans chez les apparenté(e)s.
Résultats |
Quarante-six patients ont été inclus : 28 formes familiales et 18 formes sporadiques. Six mutations considérées comme pathogènes ont été retrouvées dans 13 familles (46 %) et 1 mutation faux sens hétérozygote dans 1 cas sporadique (0,05 %). L’analyse familiale a confirmé la transmission de l’allèle muté par le père. L’âge médian au début de la puberté était plus jeune chez les patients mutés que chez les non mutés (6ans [5,4–6]) vs 7ans [5,8–7], p=0,02), le profil hormonal n’était pas différent entre les 2 groupes.
Conclusion |
Les anomalies du gène MKRN3 sont actuellement à l’origine des causes génétiques les plus fréquentes des PPCi familiales, incitant à séquencer ce gène a fortiori en cas de PPC du côté paternel. La mise en évidence d’une mutation de MKRN3 permettra de dépister et de traiter plus tôt les membres de la fratrie possiblement porteurs.
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Vol 76 - N° 4
P. 315-316 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.